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Arts du Moyen Âge
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Musée de l'Œuvre Notre-Dame
Situé au pied de la cathédrale, le musée propose une promenade à la découverte de sept siècles d’art à Strasbourg et dans la région du Rhin Supérieur. Ses riches collections médiévales et Renaissance témoignent du passé prestigieux de la ville, qui fut du XIIIe au XVIe siècle l’un des plus importants centres artistiques de l’Empire germanique.
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Un atelier extraordinairement novateur conçoit, entre 1220 et 1230, les parties supérieures du croisillon sud de la cathédrale, le Pilier des Anges, puis les tympans des deux portails sud. Le couple des sculptures de l'Eglise et de la Synagogue est placé de part et d'autre de ces portails. Elles encadraient à l’origine une figure du roi Salomon, œuvre aujourd’hui disparue. Ces deux figures de femmes, allégories des religions chrétienne et judaïque, comptent parmi les plus célèbres chefs-d’œuvre de l'art occidental du Moyen Âge.
La Synagogue vaincue et l’Église triomphante appartiennent à une symbolique traditionnelle dont les représentations se multiplient à partir du milieu du XIIIe siècle. À gauche, l'Église victorieuse et couronnée, tenant dans ses mains un calice et une bannière surmontée de la croix, considère la Synagogue avec assurance. Celle-ci, qui tient une lance brisée, détourne sa tête aux yeux bandés, expression de son refus de reconnaître dans le Christ le Messie attendu. Elle paraît laisser tomber les tables de la Loi, symbole de l’Ancien Testament dépassé.
Les figures, élancées, sont empreintes d'une très grande humanité. Toutes deux caractérisent la brève période de raffinement qui marque la fin du règne des Hohenstaufen. La finesse des drapés fluides, qui laissent percevoir la densité des corps, ainsi que les poses majestueuses, renvoient également à la statuaire de l'Antiquité, qui bénéficie au début du XIIIe siècle d'un regain d'intérêt désigné sous le nom de "Renaissance antique".
La proximité stylistique de ces sculptures avec la statuaire de la cathédrale de Chartres a été soulignée, mais des rapprochements ont également été établis avec la statuaire bourguignonne et celle de la cathédrale de Sens. Selon certains spécialistes, les sculpteurs partis de Sens auraient gagné Chartres puis la Bourgogne avant de rejoindre Strasbourg, alors que d'autres concluent plutôt à la simultanéité de ces chantiers.
Ces statues ont été déposées au musée au début du siècle pour les protéger de la pollution et des intempéries, et ont été remplacées sur l’édifice par des copies.
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Ce vitrail faisait partie d’une suite de souverains du Saint-Empire réalisée entre 1176 et 1200 pour la cathédrale de Strasbourg. Il correspond donc à l’époque à laquelle le chœur en style roman est reconstruit (avant 1188), et la nef ottonienne rénovée, après l’incendie de 1176. L'Empereur est le seul de cette série à être déposé au musée.
Son emplacement primitif n'est pas connu. Des hypothèses le situent soit au centre de la façade ouest, soit dans l'axe du chœur oriental de la cathédrale romane. Souvent déplacé, le vitrail a aussi subi des remaniements.
Figuré sur un trône, le souverain nimbé porte les insignes du pouvoir impérial : sceptre fleuronné, globe sur lequel est inscrite une croix, et couronne fermée. La rigidité et la frontalité du personnage confèrent au vitrail une solennité qui trahit l'influence de l'art byzantin. Par ailleurs, la richesse de l'ornementation, notamment des bordures des vêtements, se rapproche davantage de l'orfèvrerie mosane.
L’absence d’inscription empêche de déterminer avec certitude l’identité du souverain. La tradition l’identifie comme Charlemagne, mais la figure de l’empereur germanique Henri II a aussi été évoquée : tous deux canonisés au XIIe siècle, ils pourraient être représentés avec un nimbe. Il pourrait aussi s’agir d’une représentation symbolique du pouvoir.
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Cet extraordinaire Buste d’homme accoudé, chef-d’œuvre de la sculpture gothique, est attribué à une figure brillante, Nicolas Gerhaert de Leyde,qui domina la sculpture strasbourgeoise à la fin du XVe siècle. D’origine vraisemblablement néerlandaise, cet artiste semble s’être formé dans les territoires du duché de Bourgogne, au contact de l’art burgondo-flamand. Il est tenu pour l’un des artistes les plus importants de la fin du Moyen Âge septentrional et détermine un tournant décisif dans l’évolution de la sculpture germanique sur le plan formel et iconographique.
Le personnage est présenté plongé dans ses pensées. La position de ses bras, repliés l’un sur l’autre, et de sa tête inclinée crée une sorte de spirale qui suggère le retrait sur soi dans une intense méditation. On a parfois voulu voir dans cette sculpture un autoportrait de l’artiste dans une profonde mélancolie. L’observation minutieuse et sensible de la réalité, poussée jusqu’à ses plus extrêmes limites, parvient à saisir la vie intérieure du modèle avec une acuité inégalée.
Ce motif du "buste accoudé", représentation d'un personnage en fort relief appuyé à un élément d'architecture, connaîtra à sa suite une très grande faveur dans tout le sud de l'Empire. Mais les successeurs de Nicolas de Leyde à Strasbourg, tels que Nicolas de Hagueneau, se limiteront à un rendu naturaliste des physionomies, sans parvenir à une telle maîtrise dans la finesse de l’analyse psychologique.
À découvrir également, Tête d’homme barbu au turban de Nicolas de Leyde.
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