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Musée Historique
Déclinant l’histoire de la ville du Moyen Âge à la création des institutions européennes, le Musée Historique de la Ville de Strasbourg propose une aventure historique et ludique. Il interroge le passé de la ville, invite à réfléchir et permet l’interaction avec des objets autour des collections. Un lieu d’émotions et de découvertes.
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Frédéric Kastner, fils de musicien et physicien lui-même, met au point un orgue à gaz appelé flammes chantantes dans les années 1870.Il en reste deux exemplaires dont un à Strasbourg.
Imaginé par le jeune physicien Frédéric Kastner, cet instrument insolite fonctionne au gaz de coke c'est-à-dire avec le gaz mis au point au 19e siècle comme gaz d’éclairage et à usage domestique. Le son est obtenu à l’aide d’une série de brûleurs qui s’ouvrent en forme de tulipe et libèrent une flamme dans un tuyau de verre. La hauteur du tube, qui peut être ajustée grâce aux collerettes en papier, permet d’accorder les notes.
Trois instruments de ce type sont connus (l’un à trois octaves a disparu à Vienne, l’autre à une octave est conservé au musée des techniques à Londres). Le nôtre comporte 2 octaves. César Franck, Charles Gounod et Wendelin Weissheimer composèrent pour ces "flammes chantantes".
Cet instrument présenté à l’Académie des sciences à Paris en 1873 fut également joué à Baden-Baden en 1879 en présence de l’impératrice d’Allemagne. Henri Dunant, le fondateur de la Croix-Rouge, qui avait été aidé financièrement par la mère de l’inventeur, assura la promotion de cet instrument en Angleterre. La mort prématurée de Frédéric Kastner est sans doute à l’origine de la rareté de ces orgues à gaz ou pyrophones.
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Une enseigne
Au 18e siècle, elle est d’abord l’enseigne d’un armurier, signe de l’importance de la chose militaire à Strasbourg. La ville abrite alors fondeurs de canons réputés et fabricants d’armures et d’arquebuses. Composée d’éléments d’époques différentes qui proviennent pour partie de l’équipement d’un homme à pied - morion ou protection de tête - et pour le reste d’un cavalier, cette armure n’a pu appartenir à un homme de guet et n’aura sans doute jamais été portée. Elle n’en deviendra pas moins le célèbre "homme de fer".
Un symbole
Après 1870, alors que l’Alsace vient d’être annexée par l’empire allemand, un groupe qualifié d’autonomistes souhaite défendre les intérêts de la "petite patrie" en participant activement à la vie politique d’Alsace-Lorraine. Ce groupe choisit l’"homme de fer" pour emblème. Face à lui, un autre mouvement appelé protestataire refuse de participer aux débats et marque sa contestation en montrant les Allemands sous les traits du Renard prêchant, du nom d’un restaurant situé à la Krutenau. D’un côté le Renard prêchant coiffé d’un casque à pointe, de l’autre l’"homme de fer" érigé en tribun face à ses compatriotes. Ces deux figures s’affrontent en couverture de nombreuses brochures publiées à l’occasion d’élections. Ce sont, au fil des décennies, les autonomistes qui l’emporteront.
La place de l"homme de fer" est ainsi dénommée depuis le 18e siècle. C’est celle où se trouvait l’échoppe de l’armurier. La boutique a été remplacée par une pharmacie qui existe encore aujourd’hui et dont l’enseigne est une copie de la célèbre armure. Cette dernière fut exposée, ainsi qu’une reconstitution de la maison Kammerzell, dans la section allemande de l’Exposition universelle à Paris en 1900.
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Deux maîtres arquebusiers strasbourgeois, Samuel Doepffer et Nicolas Glock, ont travaillé ensemble à la réalisation de cette paire d’arquebuses datée de 1666. Le premier a fabriqué le canon, le second la platine et ses mécanismes. Le nom du sculpteur de la crosse reste par contre inconnu.
Samuel Doepffer était réputé pour son habileté dans le forage des canons d’arquebuse et la coupe des rayures, autant que pour son caractère violent et querelleur ! Nicolas Glock a apporté un soin particulier aux platines à rouet. Ce mécanisme, d’invention allemande (vers 1530), a la préférence des chasseurs, alors que le système à mèche, plus ancien mais plus robuste et moins sophistiqué, reste prépondérant sur les champs de bataille. La qualité du fini des platines exécutées par Nicolas Glock se révèle jusque dans les parties invisibles logées dans le fût. Le rouet est garni d’une plaque de laiton gravé, le chien et les ressorts sont ciselés de rinceaux ou de feuilles stylisées.
La crosse et le fût des arquebuses présentent une belle originalité : au lieu d’être incrustés de plaques d’ivoire gravées comme c’est souvent le cas de arquebuses de chasse, ils sont richement sculptés dans du bois d’acajou. Seul le couvercle de la boîte de crosse d’une des deux arquebuses est plaqué d’ivoire et marque une différence entre les deux armes, par ailleurs semblables. Tout un bestiaire court de la crosse au fût : des scènes de chasse, une meute qui se lance à la poursuite du gibier, des animaux sauvages attaquant des chevaux, des lévriers poursuivant des lièvres et des lapins, des chasses à l’ours, au cerf, au sanglier, et même…une cigogne !
De telles armes étaient assurément destinées à un grand personnage. Le motif représenté sur les plaques de couche en laiton nous donne la clé et, chose rare, la date : 1666. Le personnage en armure, tenant un paquet de flèches et survolé par un cygne, serait Cornelis de Witt, député des Pays-Bas lors de la guerre contre l’évêque de Munster en 1665-1666. La paire d’arquebuses a pu lui être offerte à l’occasion du traité de paix de 1666.
Voilà bien une commande qui témoigne de la grande réputation des armuriers strasbourgeois à travers l’Europe du 17e siècle !
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Des régiments de papier, témoins nostalgiques de périodes de gloire. Jouets modestes mais d’une grande précision, les petits soldats de Strasbourg rappellent des victoires françaises ou des unités qui se sont illustrées en Alsace.
Petits soldats de Strasbourg
C’est une armée certes fragile mais fort impressionnante : 60 000 figurines de papier, données pour moitié par Fritz Kieffer. D’une très grande précision dans le détail de l’uniforme, des grades et des décorations, elle écrase ses rivaux de plomb et d’étain.
Qui ?
Les soldats de papier de Strasbourg relèvent en majorité de la Garde Impériale et de la Confédération du Rhin du Premier Empire. Sont également largement représentées l’armée d’Afrique, la Garde Nationale, les unités ayant participé aux évènements de 1830 ou de 1848 (peintes par Jules Schneider), la Garde impériale de Napoléon III ou encore les unités ayant défendu Strasbourg (œuvres de Klaenschi entre autres). Défilent aussi toutes sortes de fanfares militaires.
Comment ?
Les silhouettes, faites d’un papier fin contrecollé sur plusieurs épaisseurs jusqu’à ressembler au carton, sont fixées sur un support en bois pour aller s’aligner en bataillons et former des parades militaires. Elles évoquent les personnages peints à la main de la tradition des théâtres de papier ou des crèches, répandue en Allemagne, en Autriche et en Italie.
Depuis quand ?
C’est le chevalier Pierre d’Isnard qui réalise les premières à la fin du 18e siècle. Le graveur Jean-Frédéric Striedbeck lui emboîte le pas. La mode se développe considérablement au cours du 19e siècle avec Boersch, Carl, etc. et jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. Des imprimeurs comme Gustave Silbermann puis Fischbach, les Wentzel à Wissembourg ou encore ceux de Metz et d’Épinal répondent à cet engouement par des impressions massives de planches en noir et blanc ou en couleur.
Certaines séries sont réalisées dans la première moitié du 19e siècle, mais davantage encore après 1870 (collection Carl ou Maillot par exemple). Elles font la joie des Alsaciens restés dans la petite patrie ou dispersés ailleurs, attachés à la France et à ses périodes glorieuses.
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