Musée Archéologique - Musées de Strasbourg
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Musée Archéologique
Depuis trois siècles d’une existence parfois mouvementée, le Musée Archéologique réuni plusieurs millénaires de l'histoire de l'Alsace. Installées depuis la fin du XIXe siècle dans les sous-sols du palais Rohan la variété des collections et leur large champ chronologique en font l’un des plus importants musées d’archéologie en France...
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La stèle funéraire du légionnaire Largennius constitue une parfaite illustration de l'art funéraire qui se développe en Rhénanie au début du 1er siècle après J.C. Le légionnaire s'y est fait représenter, sculpté à mi-corps, dans une niche à fronton décoré d'une rose et de feuilles stylisées, aux écoinçons à roses et palmettes. Debout, de face, il est vêtu d'une tunique à manches courtes et d'un manteau à capuchon et est muni de son équipement militaire : ceinturons, poignard et épée, tablier à lanières de cuir lestées de pendentifs en bronze protégeant l'abdomen.
L'inscription funéraire permet d'identifier avec précision le personnage et de connaître ses états de service : C. LARGENNIUS/ C. FAB. LUC. MIL./ LEG. II SCAEVAE/ AN. XXXVII STIP./ XVIII H.S.E. (Caius Largennius Caii Fabia (Tribu) Luca miles legionis II (centuriae) scaevae annorum XXXVII stipendiorum XVIII hic situs est).
Caius Largennius, de la tribu Fabia, est un soldat de la 2e légion Auguste, mort à Strasbourg à 37 ans, après 18 ans de service dans l’armée. Originaire de la région de Milan (Italie), il a été enterré dans la nécropole légionnaire située à l'entrée du faubourg romain de Koenigshoffen dans la première moitié du 1er siècle après J.-C.
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Ce crâne humain à double trépanation est, avec le crâne découvert à Ensisheim, l'un des rares exemples de ce genre de pratique livré par les squelettes néolithiques mis au jour en Alsace.
La première ouverture a été faite vraisemblablement au moyen de pointes et grattoirs tranchants en silex, par gravure et grattage du cercle, en enlevant une rondelle de 44 x 28 mm au sommet du crâne. Les bords en sont cicatrisés, ce qui atteste que le personnage a survécu à l’opération durant un assez long moment. La seconde ouverture a été pratiquée post mortem sur le pariétal gauche, empiétant partiellement sur la périphérie cicatrisée du premier orifice. Un fin grattoir en silex de 95 mm de long a été découvert dans la calotte crânienne au moment de la fouille. Serait-ce celui qui a servi à la seconde découpe ?
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De la fouille menée en 1880 dans le tertre dit GœtheHübel de Sessenheim, ne subsiste que cet unique objet. Cette cruche (ou œnochoé) en bronze à bec tréflé est pourvue d'une anse dont la base est ornée d'un motif de palmette. Celle-ci est directement inspirée du répertoire iconographique de la Grèce antique.
Destinée au service du vin lors de banquets rituels ou funéraires, cette cruche est une importation. Elle a été produite sans doute en Étrurie, dans l’un des ateliers implantés en Italie du Nord durant la période celtique.
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La fouille d'une tombe en juillet 1902 dans un champ à Baldenheim inaugure une longue série de découvertes. Sa célébrité se trouve renforcée, de plus, par l'étude publiée en 1907 par R. Henning, qui fait de Baldenheim le site éponyme de ce type de casque, dont une trentaine d'exemplaires sont recensés à l'heure actuelle.
La coiffe en fer argenté, de forme conique, se compose de six plaques ovales allongées, reliées entre elles par des bandes en bronze rivetées, s'élargissant en T et se rejoignant dans la partie inférieure. Un bandeau circulaire décoré de médaillons ronds et carrés borde la base de la coiffe. Les motifs décoratifs se composent de frises végétales et de thèmes issus du monde oriental (génie aux animaux, figure de cavalier...). Une pointe bouletée orne le sommet de la coiffe. Les protège-joues latéraux sont bien conservés, décorés d'un fin motif guilloché.
Ce type de casque d'apparat a été créé dans des ateliers situés dans le domaine méditerranéen ou byzantin. Il se trouve ainsi placé à la croisée de traditions issues de l'Antiquité romaine tardive et du monde oriental. Ces casques constituent des pièces de grand prestige et sont fréquemment associés à un riche mobilier funéraire (ainsi à Krefeld-Gellep, Planig, Gammertingen...). En France, seuls deux autres exemplaires de ce type de casque sont recensés, à Vézéronce dans l'Isère et à Châlon-sur-Saône.