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Parcours du Musée OEuvre Notre Dame.

Partez à la découverte de l’art strasbourgeois et haut-rhénan, de l’époque romane à 1681, date de l’intégration de Strasbourg au royaume de France – et du passage du Moyen Âge aux Temps Modernes. Le musée propose un parcours chronologique à travers 40 salles, au sein de bâtiments anciens représentatifs du patrimoine bâti strasbourgeois. "Musée d’ambiance", il met les œuvres en valeur dans un cadre tantôt majestueux, tantôt intime. 

 

Alsace romane

Entrez et découvrez la section romane du musée : un ensemble de reliefs sculptés, d’éléments d’architecture et de vitraux, qui témoignent de l’épanouissement des arts à partir du XIIe siècle. Ces vestiges proviennent de différentes églises alsaciennes ainsi que d’édifices civils. Ils ont été recueillis pour l’essentiel entre 1855 et 1916 par la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, sur des bâtiments promis à la démolition. Dans la première salle, une galerie du cloître de l’abbaye d’Eschau (autour de 1150-1175) a été partiellement reconstituée à partir des tailloirs et des chapiteaux retrouvés. Deux rangées de colonnes monumentales de l’ancienne église de Mutzig (1160-1180) soutiennent le plafond. Pour en savoir plus, retrouvez sur POP - Collections des Musées de France (base Joconde), l’exposition virtuelle présentant la sculpture romane du musée. Faites ensuite une halte dans la salle de la Loge, salle de réunion des maçons et tailleurs de pierre de la cathédrale, ornée de boiseries et de peintures murales. Conçue entre 1579 et 1582, elle sert de cadre aux sculptures de l’octogone ainsi que du portail Saint-Laurent de la cathédrale. 

Sculptures gothiques de la cathédrale

Au début du XXe siècle, de nombreuses sculptures de la cathédrale de Strasbourg ont été déposées et remplacées par des copies sur l’édifice. C’est à présent dans la plus vaste salle du musée, dite salle du Jubé, que ces chefs-d’œuvre de la sculpture gothique sont exposés. Ils témoignent de l’effervescence et de l’inventivité exceptionnelles du chantier tout au long du XIIIe siècle, ainsi que de son rôle dans la circulation des formes entre l’est et l’ouest de l’Europe. Les sculptures se rattachent aux ateliers successifs à qui l’on doit la construction du transept et du portail sud, du jubé, de la nef et des portails occidentaux de la cathédrale. Pour en savoir plus, retrouvez sur POP l’exposition virtuelle présentant l’ensemble de la statuaire déposée de la cathédrale, conservée au musée.

Jardinet gothique

 

Le jardin, métaphore du paradis, était l’un des cadres préférés de la vie médiévale. À chaque plante correspondait une signification religieuse, un symbolisme amoureux et de multiples vertus curatives. Le jardin médiéval du musée fut conçu en 1937 par Hans Haug au pied de l’hôtellerie du Cerf, à l’emplacement d’une ancienne cour. Il répond à trois souhaits : « Présenter en plein air quelques monuments lapidaires gothiques, perpétuer la tradition des jardins alsaciens transmise par les tableaux, gravures et livres illustrés, et rappeler la littérature alsacienne et rhénane du Moyen Âge, dans laquelle les plantes jouent un rôle considérable ». Laurentius Schaumann, Nautile monté en hanap, argent partiellement doré, Strasbourg, 1627.

Objets d’art

Strasbourg et Bâle, évêchés et importantes villes commerciales, réunissent dès le Moyen Âge les meilleures conditions pour que s’épanouissent des orfèvres de talent. Cet art précieux révèle avant tout la volonté de glorifier Dieu et d’assurer le salut de son âme, en enrichissant les trésors des églises. Mais l’orfèvrerie prend aussi un nouvel essor dans le domaine profane avec la fin de la Renaissance, répondant aux goûts exubérants d’une clientèle laïque. Les collections que vous invite à découvrir le musée s’étendent du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Elles sont d’autant plus précieuses que peu d’objets nous sont parvenus : le métal, une matière première très recherchée, fut en effet souvent fondu. 

Un panorama des arts du XVe siècle

Le deuxième étage du musée, suite de petites salles de caractère intime aux boiseries gothiques rapportées, est entièrement consacré aux arts du XVe siècle. Les collections, de très grande qualité, témoignent de l'extraordinaire essor artistique qui se manifeste à Strasbourg et dans toute la plaine du Rhin Supérieur à la fin du Moyen Âge. La peinture de retables, la sculpture sur bois et sur pierre, la gravure, le vitrail, la tapisserie et l'orfèvrerie connaissent un développement considérable à Strasbourg comme à Colmar, Bâle ou Fribourg, et s'enrichissent tout au long du siècle d'inspirations multiples, en particulier bourguignonnes et flamandes. Dans tous les domaines, quelques très grands artistes influencent l'évolution des arts bien au-delà des limites de la province : le sculpteur Nicolas de Leyde, le peintre et graveur colmarien Martin Schongauer, le graveur strasbourgeois E. S., le peintre bâlois Conrad Witz, le maître verrier Peter Hemmel d'Andlau marquent cette période extraordinairement féconde.

De la Renaissance à la fin du XVIIe siècle

Découvrez la Salle des Administrateurs et le cabinet du receveur de l’Œuvre Notre-Dame, institution chargée depuis le XIIIe siècle de la gestion du chantier de la cathédrale. Nous entrons à présent dans la première moitié du XVIe siècle, période à laquelle Strasbourg connaît une révolution intellectuelle, religieuse et sociale, marquée par de nouvelles préoccupations humanistes. Des sujets profanes traités par le peintre Hans Baldung Grien, très représentatif des débuts de la Renaissance dans la région, aux natures mortes virtuoses de Sébastien Stoskopff, de la 1re moitié du XVIIe siècle, cette section du musée reflète la riche atmosphère intellectuelle et artistique de ces deux siècles. Les peintres et graveurs influencent également les arts décoratifs : le mobilier se couvre de coquilles, de guirlandes, de mascarons et de putti, mais aussi de motifs mythologiques ou allégoriques.

Un espace pour les dessins d’architecture

 

Deux salles ont été aménagées en 2015 au troisième étage pour présenter une collection unique de dessins d’architecture médiévaux. La trentaine de projets conservée au Musée de l’Œuvre Notre-Dame, liée au chantier de la cathédrale de Strasbourg, constitue l’un des ensembles les plus importants d’Europe. Il s’agit d’un dépôt de la Fondation de l’Oeuvre Notre-Dame, qui conserve depuis le Moyen Âge ces témoins de la genèse du monument. La salle de conservation vous permet de découvrir simultanément quatre d’entre eux, dont la fragilité contraint à limiter strictement l’ouverture au public. La salle d’interprétation est quant à elle ouverte en permanence : elle présente l’ensemble de la collection sous forme numérique, tout en retraçant l’histoire et la technique des dessins, ainsi que l’univers des bâtisseurs de cathédrales.

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