Un chien fidèle - Musées de Strasbourg
Entête de page

Un chien fidèle
Si vous levez les yeux en passant à côté du portail sud de la cathédrale de Strasbourg, vous apercevrez, très haut, un chien perché sur un édicule à fronton. Que fait-il là ? Veille-t-il sur le jeune homme gracieux logé dans cet édicule, qui présente un cadran solaire ?
Le chien a été remplacé par une copie sur l’édifice. À voir l’original de plus près au musée de l’Œuvre Notre-Dame, on se rend compte de son réalisme : il s’agit d’un braque, grand chien de chasse très identifiable représenté grandeur nature. Il est surtout entièrement sculpté et conçu pour être regardé sous tous les angles, premier exemple de ronde-bosse de la cathédrale.
Sa tête est tendue vers l’est, sens traditionnel de la prière pour les chrétiens. Il pourrait ainsi être un symbole de la fidélité, voire du "fidèle" chrétien, autant qu’un gardien de la cathédrale.
Longtemps resté fidèle aux collections de la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame, le Chien a gardé sa place dans la salle de la sculpture gothique de la cathédrale à la suite de l’exposition Strasbourg 1200-1230, auprès du Jeune homme au cadran solaire.Agrégateur de contenus
Sur le contrefort gauche de la façade sud de la cathédrale de Strasbourg se trouve un jeune homme gracieux, qui présente un cadran solaire. Il est protégé par un fronton triangulaire qui évoque un temple antique, au sommet duquel un grand chien se tient sur une pomme de pin, tournant la tête vers l’est.
Admirablement conservée, il s’agit de la première sculpture en ronde-bosse de la cathédrale, conçue pour être regardée sous tous les angles. C’est aussi la première représentation animale grandeur nature de l’édifice. La finesse dans l’observation de la morphologie de l’animal rend la sculpture très vivante : elle semble tendre la tête vers son maître pour être caressée. Cette grande qualité est due à l’atelier du maître du portail sud de la cathédrale, qui y introduit le style gothique dans les années 1220.
Le chien pourrait être ici, en référence à sa fonction de gardien du Temple, un symbole de la fidélité, voire de la foi chrétienne. Il serait l’image du croyant, "fidèle" qui attend patiemment le retour du Christ sur terre.
Voir aussi L’Église et la Synagogue, portail sud de la cathédrale de Strasbourg.